LES ORIGINES
Bien avant les
Gaulois et les Romains, des hommes ont vraisemblablement occupé
le site qui allait devenir Poilly sur Serein, et ce nom lui-même
atteste d’une origine gallo-romaine : il dérive du
latin « Pauliacum », qui voudrait dire
d’après certains auteurs « le Domaine de
Paulus ». Toutefois, l’historien et linguiste du
XVIIème siècle Charles de Fresne le fait dériver
du nom d’un lieu où l’on élevait des
animaux ?
Toujours est-il
qu’en 1116, le village s’appelait Poelleyum ; en 1153,
Poliacum ; en 1237, Poyliacum ; en 1327, Poilley et en 1331,
Poilli. Plus tard, on trouvera Poilly en Tonnerrois, Poilly sous Noyers
et enfin, depuis la Révolution, Poilly sur Serein.
L’EPOQUE ROMAINE
Au sud, à
côté de l’actuel village, il a été
trouvé des traces de constructions. Elles sont nombreuses et
cette partie du territoire est connue sous le nom de lieu-dit
« les Masures » (en bordure de la route de Sainte
Vertu)
Ce nom
témoigne sans doute de la présence d’un habitat
romain, puisque plusieurs médailles datant de cette
époque ont été retrouvées en ces lieux.
D’autres vestiges de l’époque romaine ont été trouvés en divers endroits :
- vers le cimetière actuel et aux alentours ;
- au climat
« De derrière la Garenne », non loin de
celui de « Guette Soleil », sur Chemilly,
où d’importantes découvertes ont été
faites ;
- entre Poilly et
Sainte Vertu, à l’entrée de la gorge dite
« d’Artuisot », où des ouvriers lors
de la construction de la ligne de chemin de fer, mirent à jour
en 1888, les fondations d’une villa gallo-romaine, sur une
longueur d’environ 60 m. Des médailles, mosaïques,
tuiles et poteries, retrouvées sur place, furent ensuite
rejetées et enfouies dans les remblais.
Seules quatre
médailles datées du IIème et IIIème
siècles ont été conservées et permettent de
dater la villa.
L’EPOQUE MÉDIEVALE
LE FIEF ET LA CHARTE D'AFFRANCHISSEMENT
Dès les
XIIème et XIIIème siècles, les abbayes de
Saint-Michel de Tonnerre et de Notre-Dame-de-la-Charité de
Lézinnes, occupaient Poilly en tout ou partie. Ses habitants,
relevant de la seigneurie de Noyers, étaient soumis au servage
de la mainmorte, de la taille arbitraire, des corvées et autres
coutumes. Ils possédaient un droit dont ne jouissaient pas les
autres villages de la vallée du Serein soumis au sire de Noyers,
parce que leur fief relevait pour partie du comté de Tonnerre et
était tenu en arrière fief par les possesseurs de la
seigneurie de Noyers.
Cette circonstance
valut aux habitants de Poilly une charte d’affranchissement du
droit de mainmorte, délivrée par Miles, seigneur de
Noyers, maréchal puis grand-bouteiller et porte-oriflamme de
France en 1341.
Cet
affranchissement fut approuvé par Jeanne de Chalon, veuve de
Robert de Bourgogne, comtesse de Tonnerre, et ratifié en 1343
par un diplôme royal de Philippe VI de Valois.
LES SEIGNEURS SUCCESSIFS
Les seigneurs de
Poilly possédaient tout ou en partie, le territoire, en
arrière-fief des comtés de Tonnerre.
De 1350 à
1538, il y eut les familles de Noyers, de Savoisy, de Budé, de
la Trémoille et de Husson ; ensuite, jusqu’en 1634,
de la Rivière-Champlemy, de Branche, du Breuil et de
Malain ; puis jusqu’en 1702, de Boucher, de Melun et de
Morize. Enfin, jusqu’à la Révolution, il y aura en
1702 Abraham Derval, remplacé jusqu’en 1718 par Jean-Louis
de la Perrière, auquel succéda Michel de Belcour,
mentionné en 1729. En 1719, Etienne Le Court, seigneur de
Béru, possédait une partie de la terre de Poilly. Enfin,
le comte Boucher, seigneur de Flogny, Poilly en partie et autres lieux,
vendit le 23 janvier 1756 son fief de Poilly à Edme Le Court de
Béru, consistant aux trois quarts de la seigneurie.
LE CHÂTEAU
Du château
primitif, remontant vraisemblablement au XIIIème siècle,
nous n’avons pas de document. Après le désastre de
leur fief de Poilly, ruiné, comme tous ceux du comté de
Tonnerre entre 1411 et 1414, en pleine guerre de 100 ans, les comtes de
la famille Husson le reconstruisirent et l’agrandirent de 1453
à 1537, en même temps qu’ils édifiaient la
nouvelle église.
Le nouveau
château fortifié, aux murs épais avec donjon, tour
carrée, colombier et divers bâtiments, occupait un
emplacement stratégique en haut du village, qu’il dominait
et qui permettait d’observer un vaste horizon sur la
vallée du Serein.
Toutefois, les
guerres de religion du XVIème siècle ne
l’épargnèrent pas, pas plus que le village.
En 1756, il devint
la propriété d’Edme Lecourt de Béru
(1709-1793) qui fera des travaux de démolition et de
reconstruction, faisant disparaitre le colombier.
En 1812, le haut
de la commune et le château furent incendiés et le
propriétaire d’alors démolira les ruines. A son
emplacement, seront érigées les vastes
propriétés que nous pouvons voir aujourd’hui
à proximité de l’église.
LA MAISON SEIGNEURIALE
Dans le haut de la
rue d’En Bas, à l’angle de la rue du Moulin, il
existait une maison seigneuriale, vraisemblablement une
dépendance du château. Certains de ces bâtiments
datant du XVIIème siècle ont été
mutilés mais sont encore existants et abritent la mairie et
l’école communale. On peut aussi voir dans la cour un
important colombier récemment restauré et qui a
retrouvé ses dispositions d’origine et son échelle
tournante. Il date de la même époque que les
bâtiments et est protégé au titre des monuments
historiques.
FORTIFICATIONS DU VILLAGE
Au cours de la
guerre de 100 ans (1337-1453), les villages sans défense
étaient dans un état effroyable. Ils étaient
victimes des rivalités qui mettaient aux prises les
« Anglo-bourguignons » et les Armagnacs, et les
habitants étaient impuissants face aux pillages, incendies et
tueries perpétrés.
Les habitants de
Poilly, désolés, se décidèrent donc
à clore aussi leur village au XVIème siècle, vers
1543. De ces murs défensifs, il ne reste aujourd’hui que
quelques rares vestiges dans les environs de l’église. Au
pied extérieur de la muraille d’enceinte existaient des
fossés de 10 à 12 mètres de large, plus ou moins
comblés et transformés en jardins.
LA CELLE ET LE PRIEURÉ
Au nord du village
et au bas de la côte qui monte à l’église,
face à la mairie et bordant l’actuelle rue de Lacey, il y
avait à partir du XIIIème siècle « la
Celle aux Nonnains ». C’était une exploitation
agricole et viticole qui dépendait de l’abbaye
Notre-Dame-de-la-Charité de Lézinnes (fondée en
1184). Elle fut détruite lors de la guerre de 100 ans puis
reconstruite, puis à nouveau détruite par les guerres de
religion. Ce n’est qu’à partir de
l’époque où le village se trouva ceint de sa
muraille protectrice que les Nonnains aménagèrent une
maison (face à l’actuelle mairie), pour en faire leur
résidence.
Elle
s’agrandit après de quatre ou cinq maisons voisines
disposées autour d’une cour, et fut prolongée au
nord par des jardins. Ce fut le
« Prieuré », que d’aucuns appelaient
le couvent. La principale maison, une des plus vieilles du village,
était le logement du prieur, connu sous le nom de
« Peuriau ». En façade ouest sur cour, on
peut encore voir une tour qui abrite un escalier à vis en
pierre, alors que la façade sur rue n’a plus rien
« d’époque ».
LE FIEF DU PONTOT
On trouve une
première mention de ce fief en 1527. Cette motte seigneuriale
n’était à l’origine qu’une
éminence artificielle s’élevant au bord du bras de
rivière longeant la route de Sainte Vertu, après les
ponts. Aucun document ne décrit ce château (ou manoir),
par là même très exposé en temps de guerre,
car le « terrier du Pontot » de 1601 fut
brûlé à la Révolution.
LES TROIS MOULINS
LE MOULIN BANAL
Il devait remonter
au XIIème siècle. Il est mentionné pour la
première fois en 1341, dans une charte. Il existait dans les
prairies longeant la rivière et la route de Sainte Vertu, en
amont des ponts, face au débouché de la rue du Moulin. Au
cours des siècles écoulés, il subit les
mêmes dévastations que le village. Il fut détruit
en 1661 et reconstruit en 1664. Il fut l’objet, en 1765,
d’un procès entre les habitants et le seigneur de
l’époque, auquel la Révolution mit un terme. Il fut
alors acheté par Jean-Brice Jaquillat, roulier, qui
l’exploita. Son fils lui succéda mais vu
l’état de délabrement du moulin, il jugea
nécessaire d’en reconstruire un autre en 1837, et
démolit l’ancien vers 1840.
LE MOULIN JAQUILLAT
Monsieur Jaquillat
fils édifia à partir de 1837 le nouveau moulin qui porte
son nom et qui domine, de sa masse imposante et de sa couverture
d’ardoise, le site des ponts à l’entrée du
village. A l’époque, il a fallu construire un barrage
déversoir sur la rivière et faire venir l’eau par
un bief. Le roi Louis-Philippe accepta le projet par une ordonnance du
13 septembre 1845.
Ce barrage, établi en biais sur la rivière et le côté aval du bief, a une longueur totale de 205 m.
L’activité
de ce moulin déclina vers la fin du XIXème siècle,
et le bien fut vendu par les héritiers Jaquillat à
Léon Laval, qui remit le moulin en activité et fit des
innovations intéressantes, notamment l’installation
d’une huilerie, la production d’électricité
pour toute la commune et la fabrication de glace.
Entre temps, il fut élu maire et sa descendance exploita le moulin jusqu’en 1960.
LE MOULIN DE LA LIBERTÉ
Le
troisième moulin hydraulique, celui de la Liberté, est
situé en aval de la commune, non loin de la côte de la
garenne.
Il a
été construit en 1792 par Jean Drouin et sa femme
Marie-Jeanne Doucet, sur un terrain qui fut vraisemblablement la
propriété des religieux des Nonnains. En 1894, les
descendants abandonnèrent la profession de meunier et l’ex
moulin devint ferme de culture. En 1915, il fut converti en laiterie
par son nouveau propriétaire, puis redevint exploitation
agricole en 1936.
LES PONTS
Le vieux pont de
la Noue, sur la rivière, datait de 1591. Composé de six
petites arches cintrées, il était étroit et
vétuste. Une arche s’étant effondrée, il fut
remplacé en 1864 par l’actuel pont de cinq arches.
A son tour, le
petit pont du bief du moulin fut remplacé en 1878 par celui que
nous voyons aujourd’hui et qui a deux arches.
L’EGLISE SAINT-AIGNAN
En 1189,
l’évêque de Langres Manassès fait donation de
l’église de Poilly à l’abbaye Saint Michel de
Tonnerre. On ne connaît pas avec précision son emplacement
primitif :
-soit le même que l’église actuelle (où des sarcophages furent exhumés aux alentours)
-soit dans le haut
de la rue du Moulin, en arrière des bâtiments municipaux,
où une chapelle ou vestiges d’une église
très ancienne ont été repérés.
L’actuel
édifice a été construit en même temps que le
nouveau château de 1465 à 1537, par les seigneurs de
Tonnerre et de Poilly, les Husson, qui la dédièrent
à Saint-Aignan, en souvenir de l’église
détruite de Saint-Aignan de Tonnerre.
Saint-Aignan,
fêté le 17 novembre, est né en 358 et vécut
dans la solitude avant de suivre Saint-Euverte, évêque
d’Orléans. Il n’était pas originaire de
Bourgogne. Son culte est célébré principalement
à Orléans et à Paris et une iconographie le
représente en évêque, recevant Saint-Germain
d’Auxerre.
Cette
église classée monument historique le 22 janvier 1910,
est un exemple de la transition entre le gothique flamboyant et le
début de la Renaissance, ce qui en fait l’un des monuments
les plus intéressants du Tonnerrois.
Du haut de la commune, dominant la vallée, ses contreforts et ses arcs-boutants lui donnent fière allure.
Le portail,
autrefois précédé d’un porche, offre lui
aussi ce curieux mélange gothique/Renaissance, et l’on
peut y voir des ceps de vigne sculptés qui ornent les
entrecolonnements et les voussures, mais les statuettes font
défaut au trumeau et sous les gâbles ; le pignon est
percé d’une rosace.
Au dessus du
chœur s’élève le clocher carré,
surmonté d’une flèche en forme de pyramide et
recouverte de bardeaux de bois. Autrefois, la toiture de la haute nef
était en tuiles et celle des bas côtés en laves.
Le chevet de
l’église est à trois pans formant les trois
côtés d’un octogone régulier.
L'INTÉRIEUR
Le plan est un
parallélogramme à trois nefs, avec sanctuaire
surbaissé dans le prolongement de la nef principale. Celle-ci se
termine par une abside à trois pans.
Les deux nefs latérales (ou bas-côtés) aboutissent aux deux chapelles formant transept.
La longueur du
vaisseau est de 35.80m, sa largeur de 12.60m et la largeur aux
sanctuaires 5.60m. La hauteur de la voûte à la grande nef
est de 13.80m et au sanctuaire de 7.10m.
L’élancement
des voûtes avait cependant été trop hardi et les
murs donnèrent à la fin du XVIIIème siècle
des signes de faiblesse et diverses réparations et
reconstructions furent réalisées au XIXème
siècle.
Dans les
bas-côtés, les fenêtres sont à meneaux et
tympan flamboyant, décorées de vitraux historiés
provenant des ateliers Vermonet-Pommery à Reims.
AUTELS
Le maître
autel et ceux des chapelles étaient à l’origine des
ouvrages sans intérêt. Ils furent remplacés plus
tard par l’autel principal en marbre (XVème siècle)
provenant de Notre-Dame de Tonnerre.
LES CHAPELLES
Celle de droite
est consacrée à Saint-Potentien, patron secondaire de la
paroisse, et fut bénite et dédiée le 23 janvier
1762.
Celle de gauche fut dédiée à ND du Rosaire le 2 février 1762.
ŒUVRES D'ART
L’église Saint-Aignan est relativement riche en œuvres d’art de tous genres.
Dans le
bas-côté gauche, on peut voir un demi-relief assez
mutilé du XVème siècle, représentant une
vierge de miséricorde, qui abrite sous son manteau un groupe de
personnages en prière.
Plusieurs statues sont également dignes d’intérêt :
-Sainte Marthe tenant en laisse la tarasque (XVIème siècle)
-Saint Roch n°1 (fin XVème siècle) ; Saint Roch n°2 (fin XVIème siècle)
-Saint Gilles (fin XVème siècle)
-Saint Jean-Baptiste (XVIème siècle)
-Saint Quentin pendant son martyr (fin XVème ou début XVIème siècle)
-Grand Christ en croix réalisé en bois (vraisemblablement XVIème siècle)
MOBILIER
-Chaire à
prêcher début XVIIIème siècle et pilier
revêtu de lambris sculptés du XVIIème siècle.
Banc d’ouvre composé d’un autel et retable d’ordre ionique (fin XVIIIème siècle)
PEINTURES
-Ensemble de cinq
peintures sur bois, représentant des scènes de la Passion
du Christ (XVIème siècle)
-Mise au tombeau (XVIème siècle)
-Jugement dernier (XVIème/XVIIème siècle)
-Baptême du Christ (XVIIIème siècle)
Peintures
murales : comme beaucoup d’églises, celle de Poilly
conserve des traces de peintures murales qui ont été
recouvertes de badigeon ou masquées par d’autres
décors, notamment à gauche en entrant dans
l’église (derrière le confessionnal) et sur le mur
entre la voûte du chœur et celle de la haute nef.
L’ERMITAGE SAINT-POTENTIEN
Avant la
Révolution, existait en lisière du finage avec celui de
Sainte Vertu, l’ermitage Saint-Potentien. Il se composait
d’une habitation, d’un jardin et d’une vigne,
d’une chapelle, auprès d’une petite source qui
était l’objet d’un culte.
D’après
une tradition légendaire, Saint Potentien, apôtre
missionnaire du pays, aurait fait halte vers cette source au cours
d’un voyage de Châtel-Censoir à Sens, dont il fut le
deuxième archevêque, martyrisé vers l’an 254,
sous l’empereur Valérien.
L’ermitage
et sa chapelle furent édifiés à une époque
ancienne et dépendaient probablement du prieuré de
Sainte-Vertu, mentionné comme étant une possession de
l’abbaye de Montier-la-Celle sise à côté de
Troyes.
La chapelle,
réparée en 1709, menaçait ruine vers 1760 et
l’abbé Jean Bouiller, alors curé de Poilly, la fit
reconstruire.
Cette chapelle
subsista jusqu’à la Révolution, où elle fut
vendue comme bien national au citoyen Jaquillat le 9 Floréal An
III (28 mai 1795). Celui-ci la fit alors démolir et ses
matériaux furent vendus.
Sur
l’initiative de l’abbé Thierriat, une croix de
pierre sur fût octogonal fut érigée au dessus des
vestiges de l’ermitage.
LA SOURCE
On y accède
par le « Chemin du Serein »,
aménagé sur le tracé de l’ancienne ligne de
chemin de fer départemental désaffectée en 1952,
à partir de l’ancienne gare située Allée de
Saint-Potentien (distance : 1km 300)
En plein
sous-bois, on peut remarquer une petite construction semi-circulaire en
forme de niche, l’eau en sortant à la base.
PERSONNALITÉS DE POILLY
-Dom Bernard
MOREAU (1816 – 1881) : fondateur avec l’abbé
Muard du monastère de la Pierre Qui Vire, et qui devint,
à la mort de ce dernier, Supérieur de la
Communauté ;
-Ernest BILLAUDOT
(1829 – 1881) dit « le Mage
Edmond » : il fut le voyant d’Alexandre Dumas,
Napoléon III et l’Impératrice Eugénie,
Victor Hugo et Eugène Sue (pour en savoir plus, consulter le
site www.mage-edmond.com)
-Georges LEMOINE
(1841 – 1922) : ingénieur et chimiste, il fut membre
puis président de l’Académie des Sciences ;
-Abbé Henri
VILLETARD (1869 – 1955) : historien, lauréat de
l’Académie Française et de l’Académie
des Inscriptions et Belles Lettres, il est l’auteur d’une
monographie intitulée « Mon village, Poilly sur
Serein (Histoire, Description, Archéologie, Statistiques et
Documents) ». Ce livre précieux n’a jamais
été publié.
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